Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida : tous mobilisés !

Actualité
Journée mondiale de lutte contre le SIDA, 1er décembre

Initiée en 1988 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 1 décembre est la journée mondiale de la lutte contre le SIDA.

Le VIH dans le monde, c’est d’ici 2030 l’objectifs des 95–95–95, c’est-à-dire que :

  • 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique,
  • 95 % des personnes qui connaissent leur séropositivité reçoivent un traitement
  • 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale supprimée, de sorte que leur système immunitaire reste fort et que le risque qu’elles transmettent l’infection soit nul.

Environ 5 100 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en 2024. Ce nombre semble se stabiliser après l’augmentation observée entre 2020 et 2023. 

Le nombre de sérologies VIH réalisées par les laboratoires de biologie médicale continue à augmenter. En 2024, il est estimé à 8,5 millions. Les sérologies réalisées sans ordonnance et sans avance de frais représentent 20% de l’ensemble des sérologies réalisées en 2024. Depuis son élargissement aux IST en septembre 2024, le nombre mensuel de jeunes de moins de 25 ans testés pour le VIH via ce dispositif a doublé.

Plus les IST sont diagnostiquées tôt, plus la prise en charge est adaptée.

Un dépistage précoce des personnes ayant pris un risque et de leurs partenaires, suivi d’une mise sous traitement rapide, est indispensable pour interrompre les chaines de transmission.

Le dépistage doit ainsi s’intégrer dans une offre globale de prévention combinée de l’ensemble des IST, à savoir le préservatif, la PrEP, le traitement post-exposition (TPE) et le TaSP (treatment as prevention). Au vu de la diminution du nombre de découvertes de séropositivité VIH chez les HSH nés en France, qui est lente mais progressive, la PrEP doit absolument pouvoir bénéficier plus largement à l’ensemble des HSH, mais aussi à toutes les autres populations exposées au VIH et notamment aux personnes migrantes. Le sigle HSH désigne tous les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes, sans tenir compte du fait qu'ils se reconnaissent comme hétérosexuels, bisexuels ou homosexuels.

L’ARS Bourgogne Franche-Comté et l’ensemble des acteurs régionaux se mobilisent ainsi pour le 1er décembre, et tout au long de l’année, pour organiser des actions pour lutter contre le retard de diagnostic du VIH mais aussi des hépatites et autres infections sexuellement transmissibles (IST) avec une offre de dépistage partout sur la région.

 

Quelles armes thérapeutiques ?

Les traitements pour éviter d’être contaminer et ceux pour éviter la transmission

Pour les personnes contaminées par le VIH 

Les traitements antirétroviraux pris par les personnes vivant avec le VIH qui vont abaisser le nombre de virus dans leur organisme à des niveaux si bas (= charge virale indétectable), qu’ils ne pourront le transmettre. Le traitement des personnes séropositives est la meilleure prévention, Indétectable = Intransmissible. Il faut pour cela connaître son statut, se faire dépister et débuter un traitement, le plus tôt possible, après la contamination. La mise en place précoce d’un traitement pourra simplifier sa prise à un comprimé par jour voire à une injection musculaire tous les 2 mois.

Pour les personnes non contaminées par le VIH

  • Le traitement Post-Exposition est un traitement d’urgence à prendre pendant un mois et à commencer dans les heures suivant l’exposition perçue à risque. Ce traitement évite la contamination, il est disponible dans les CeGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic) et aux urgences.
  • La PREP : Le traitement pré exposition. Efficace, il protège d’une infection par le VIH. Il s’obtient sur prescription médicale et est remboursé ou, peut- être prescrit et délivré gratuitement en CeGIDD
  • Le préservatif : reste le seul moyen de se protéger de toutes les IST. Les préservatifs sont gratuits pour les moins de 26 ans et des préservatifs remboursés pour les personnes de 26 ans et plus sont désormais disponibles en pharmacie.(cf Zoom plus bas)
  • Le dépistage : connaître son statut c’est briser la chaîne de contamination et se donner la chance d’être mis sous traitement le plus rapidement possible. Il doit être répété si les prises de risques sont multiples.

Comment se faire dépister simplement ?

  • « Mon Test IST » : depuis le 1er septembre 2024, il est possible pour les moins de 26 ans, de demander sans ordonnance et sans rendez-vous le dépistage gratuit en laboratoire de biologie médicale, de 4 infections sexuellement transmissibles (IST) en plus du VIH : chlamydia, syphilis, gonorrhée et hépatite B. Les plus de 26 ans peuvent en bénéficier également avec une prise en charge à 60% (avec couverture du ticket modérateur par les complémentaires santé responsables). Pour le VIH, la gratuité concerne tous les âges ;

  • Dépistage dans les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) ou Centre de Santé Sexuelle (anciennement CPEF), gratuitement et anonymement, y compris pour les mineurs.

  • TROD (Test Rapide d’Orientation et Diagnostic) : test rapide, gratuit, disponible dans les associations communautaires et en CeGIDD.

  • Autotest : accessible en pharmacie ou gratuit dans certaines associations. Comme pour les TROD, le résultat est disponible en quelques minutes. Sur prescription médicale, remboursé.

Zoom sur la prévention

Préservatifs gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans

Il est possible de demander gratuitement, sans ordonnance et sans âge minimum, une boîte de 10 préservatifs.

Les marques de préservatifs remboursées à 100 % pour les moins de 26 ans :

Les préservatifs masculins externes : Be Loved, Eden, Eden Perlés, Manix Classic, Manix sensitivity (préservatifs masculins lubrifiés sans latex), Sortez couverts !, Sure & Smile, 

Les préservatifs féminins : Be Loved free, Ormelle, So sexy & Smile. 

Cette liste est appelée à évoluer constamment en fonction des inscriptions sur la liste des produits et prestations de la part des fabricants.

Pour les personnes mineures, une simple déclaration sur l’honneur suffit à justifier leur âge et leur statut d’assuré social (ou de bénéficiaire de l’l’aide médicale d’État -AME-). Ils peuvent, s’ils le souhaitent, demander le secret de la délivrance.

Pour obtenir une boîte de préservatifs gratuitement en pharmacie, les personnes majeures de moins de 26 ans doivent être des assurés sociaux et doivent présenter leur carte Vitale ou une attestation de droits (téléchargeable sur leur compte ameli) ou à défaut une pièce d’identité. Les titulaires de l’aide médicale d’État (AME) peuvent également en bénéficier, en présentant leur carte AME, de même que les ressortissants de l’Union européenne en présentant leur carte européenne d’assurance maladie.

Et pour les plus de 26 ans

Les personnes de plus de 26 ans peuvent bénéficier de ces mêmes préservatifs avec un remboursement de 60 % par l’Assurance Maladie sur présentation d’une prescription médicale d’un médecin, d’un gynécologue, d’une sage-femme ou d’un centre de santé sexuelle.

La complémentaire santé / mutuelle peut alors choisir ou non de prendre la différence à sa charge (les assurés doivent se renseigner auprès de leur mutuelle).

En complément, la gratuité des préservatifs est également possible auprès des centres de dépistage (CeGIDD), des centres de santé sexuelle, de certaines associations et des infirmeries scolaires et universitaires, pour les hommes et les femmes de tout âge.