Bronchiolite : un nouveau traitement préventif et les gestes pour protéger son enfant

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Source : canva

Chaque hiver, la bronchiolite touche les nouveau-nés et les nourrissons. Dans de rares cas, elle nécessite une hospitalisation, voire une admission en réanimation.
Il est possible de réduire les risques de contamination en appliquant les mesures barrières et depuis le 15 septembre 2023, un traitement préventif est disponible.

En 2022, l’épidémie de bronchiolite a été particulièrement forte avec un nombre d’hospitalisations et de passages aux urgences hebdomadaires à des niveaux très hauts. Chaque année, 45 000 hospitalisations liées au virus respiratoire syncytial (VRS) sont enregistrées, dont 69% concernent des enfants de moins d'un an.

La bronchiolite est une infection respiratoire des petites bronches due au virus respiratoire syncytial (VRS), un virus très répandu et très contagieux.

Cette épidémie saisonnière débute généralement mi-octobre et se termine à la fin de l’hiver avec un pic durant le mois de décembre.

30% des enfants de moins de 2 ans sont affectés par la bronchiolite chaque année. Dans la très grande majorité des cas, la bronchiolite est bénigne et évolue de manière favorable, spontanément. Dans de rares cas, la bronchiolite nécessite une hospitalisation, voire une admission en réanimation. Les décès imputables à la bronchiolite aigüe sont rares (inférieurs à 1 %).

Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du VRS n’ont habituellement aucun signe ou ont un simple rhume.

Ainsi, beaucoup de personnes transportent le virus et sont contagieuses sans le savoir.

Le virus se transmet facilement d’une personne à une autre par la salive, la toux et les éternuements.

Le virus peut rester sur les mains et les objets (comme sur les jouets, les tétines, les “doudous”).

La bronchiolite débute par un simple rhume (nez bouché ou qui coule) et l’enfant tousse un peu. Puis, la toux est plus fréquente, la respiration peut devenir sifflante.

L’enfant peut être gêné pour respirer et avoir du mal à manger et à dormir. Il peut avoir de la fièvre.

Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.

L’hospitalisation est très rarement indiquée, les parents sont invités à consulter en priorité leur médecin traitant.

Les parents, les frères et les sœurs, et tout l’entourage proche du bébé peuvent diminuer la transmission du virus à l’origine de la bronchiolite en respectant des gestes simples en présence du bébé :

  •  Se laver les mains avant et après chaque change, tétée, repas ou câlin ;
  • Aérer régulièrement l’ensemble du logement ;
  • Porter un masque en cas de rhume, toux ou fièvre ;
  • Eviter d’emmener son enfant dans les endroits publics confinés ;
  • Ne pas partager ses biberons, sucettes ou couverts non lavés ;
  • Ne pas fumer à côté des bébés et des enfants.

Administré en une seule injection, cet anticorps monoclonal déployé partout en France représente une avancée majeure pour lutter contre la bronchiolite.

Ce traitement sera disponible sur ordonnance en établissement de santé et en pharmacie de ville sans facturation aux patients. 

Il sera proposé à tous les bébés de moins d’un an dans les maternités, les cabinets de médecine générale, de pédiatrie, de sages-femmes.

Pour faciliter la plus large administration possible du traitement, il pourra être administré par un médecin ou un infirmier ou une sage-femme