
Une nécessaire évolution de l’organisation de notre système de santé
La France a un système de santé performant mais il doit préserver sa viabilité en relevant un certain nombre de défis structurels. Face au poids croissant des maladies chroniques à traiter, à l’évolution des technologies et aux ressources financières limitées, l’organisation du système de santé doit évoluer.
Avec plus de 75% des interventions chirurgicales qui pourraient être réalisées en ambulatoire et un objectif national cible, fixé par le ministère de la santé, à 66,2% en 2020 et 70,0% en 2022, la chirurgie ambulatoire est une priorité de la stratégie nationale de la santé (SNS) et le plan d’accompagnement à la transformation du système de santé (PATSS).
De surcroit, le développement de la chirurgie ambulatoire centré sur le patient, impose un mode d’organisation qualifié pour les établissements. Il doit répondre à un quadruple objectif : progrès, qualité, sécurité, efficience.
La mise en place de la chirurgie ambulatoire nécessite des évolutions, des transformations et une réorganisation de l’offre territoriale de soins
Aujourd’hui, la chirurgie ambulatoire est à la croisée des pratiques médicales, des technologies et des organisations. C’est un changement de paradigme. Il impose de redessiner l’organisation des structures par une modernisation du système hospitalier, par le décloisonnement et la mise en œuvre de processus de coordination des actions. Il vise l’efficience des organisations et la gestion des flux, en faisant évoluer les pratiques médicales (chirurgicales et anesthésie) et paramédicales dont la finalité est de :
- Garantir et renforcer une offre de chirurgie de qualité, graduée et sécurisée ;
- Garantir la sécurité des prises en charges ;
- Favoriser un accès égal aux innovations technologiques et organisationnelles ;
- Favoriser l’évolution des équipements et des plateaux techniques.
La chirurgie ambulatoire a longtemps été considérée comme l’alternative à la chirurgie complète. Aujourd’hui, c’est l’inverse, la chirurgie complète devient l’alternative de la chirurgie ambulatoire.
C’est pourquoi nous avons réaffirmé le développement de la chirurgie comme une priorité dans le Projet régional de santé (PRS2) et dans le plan d’actions régional pluriannuel de la pertinence des soins (PAPRAPS) qui est en cours de révision. Développement qui est également inscrit comme axe prioritaire dans l’ensemble des projets médicaux partagés (PMP) des 11 GHT de la région.
Démarche de benchmark sur les blocs opératoires et les unités de chirurgie ambulatoire
25 établissements sont engagés dans cette démarche, soit un peu plus de 2/3 des établissements ayant une activité chirurgicale avec une quasi parité public/privé :
13 établissements publics et 12 établissements privés
Depuis plusieurs années, le taux de chirurgie ambulatoire est en constante évolution en Bourgogne-Franche-Comté. Cette démarche est proposée pour soutenir la dynamique régionale déjà engagée et poursuivre notre politique d'accompagnement pour le développement de la chirurgie ambulatoire.
Celle-ci permettra d’affirmer la nécessité d’une vision intégrée, transversale, et efficiente des organisations pour garantir un parcours coordonné menant à une prise en charge de qualité et sécuritaire répondant aux recommandations de bonnes pratiques et la réglementation.

Voir également la carte en pdf en bas de page
La réunion de lancement
Elle s’est tenue le 4 septembre dernier à l’Hôtel de la communauté de l’agglomération dijonnaise et a rassemblée 66 personnes parmi les établissements engagés dans ce benchmark.
Le calendrier

Phase 1 : une démarche qui s'étendra de juillet 2018 à janvier 2019

Calendrier également téléchargeable en bas de page