Gestion et circuit des antidotes

Etude et rapport

Nous avons contacté les établissements hospitaliers disposant de service d’urgence pour connaitre leurs quantités d’antidotes en stock. Nous cherchions en effet à avoir une vision des stocks d’antidotes à l’échelle de la grande région pour permettre l’optimisation de la gestion et le partage des ressources rares. Les doses d’antidotes sont réparties de manière homogène sur notre territoire.

Pourquoi une étude sur les stocks d’antidotes ?

La connaissance de la disponibilité des antidotes sur le territoire régional peut être considérée comme un atout important pour la rapidité et la qualité de prise en charge des patients. Ces produits indispensables, parfois très onéreux mais à faible rotation, nécessitent une gestion éclairée des circuits d’approvisionnement.

Nous avons donc décidé de porter cette action sur l’optimisation des stocks d’antidotes et leur bon usage en collaboration avec l’Observatoire du médicament des dispositifs médicaux et de l'innovation thérapeutique (OMEDIT) Bourgogne-Franche-Comté dans le cadre de la Politique Régionale du Médicament et des Produits de Santé. Nous cherchions à avoir une vision des stocks d’antidotes à l’échelle de la grande région incluant le Groupement hospitalier de territoire 21-52 pour permettre l’optimisation de la gestion et le partage des ressources.

Le déroulé de l’enquête sur les stocks d’antidotes

Nous avons mené une première phase d’inventaire en Bourgogne en 2015 ainsi qu’une seconde phase en 2016 en Franche-Comté et en Haute-Marne (Groupement hospitalier de territoire 21-52). Nous n’avons sollicité que les établissements hospitaliers disposant de service d’urgence pour renseigner les quantités d’antidotes en stock dans leur pharmacie à usage intérieur. Une liste restreinte de 32 références d’antidotes « spécifiques » (1 référence pour 1 forme ou 1 dosage) leur a été transmise.

Des doses d’antidotes réparties de manière homogène sur notre territoire

Au total, 18 établissements ont été sollicités en Bourgogne, 10 en Franche-Comté et 2 en Haute-Marne. Quinze des 30 établissements répondeurs disposent de plus de la moitié des références d’antidotes. En Bourgogne, ce sont les établissements des chefs-lieux qui regroupent le plus d’antidotes. Ainsi, le Centre Hospitalier d’Auxerre détient 79% des références suivi par le Centre Hospitalier de Nevers avec 75% et le Centre Hospitalier Universitaire de Dijon avec 71%. En Franche-Comté, le Centre Hospitalier Régional Universitaire de Besançon détient 81% des références suivi par le Centre Hospitalier de Belfort-Montbéliard avec 72%.

Au total, 15 références sont détenues par au moins 50% des 30 établissements dont 7 par au moins 80% des établissements. A l’échelle régionale, le maillage territorial est plutôt homogène.

Cette enquête aboutit à une cartographie territoriale dont la connaissance pourrait aider à la mutualisation des ressources et à l’accès au traitement facilité. Une réflexion plus poussée pourrait être menée à l’échelle régionale.